Le grand critique Hubert Juin aimait gourmander, provocant et pourtant sincère, les lecteurs qui n'avaient pas encore lu L'île des Perroquets : " Vous devriez avoir honte, c'est le seul roman marin qui tienne vraiment la mer depuis Stevenson et Conrad - et sans doute le plus grand de notre littérature. " Fidèle à son enthousiasme, il avait salué en 1984 dans les colonnes du Monde la réédition de cet introuvable : " On ne résume pas L'île des Perroquets : c'est un livre porté par la turbulence même... Une merveilleuse réponse à l'ennui, c'est-à-dire à la mort. "
Bref, une manière de roman de piraterie idéal (la Caraïbe à la grande époque de la flibuste, l'amour, l'argent, le goût du pouvoir et leur cortège attendu d'actes d'héroïsme et de crimes), par quoi un Maure du récit nous entraîne bien au-delà de ce que promet d'ordinaire l'aventure.