On désigne d'habitude par "graffiti " les inscriptions griffonnées à la hâte sur un mur ou sur une vespasienne. En désignant par ces mots les inscriptions manuscrites sur le "livre d'or" d'Auschwitz, Adrien Le Bihan les disqualifie et
il a raison " écrit Pierre Vidal-Naquet. Amené à se pencher sur le Livre du souvenir d'Auschwitz, l'auteur de ce pamphlet - qui nous met en garde contre ce qu'il est aujourd'hui convenu d'appeler la vigilance et le devoir de mémoire - épingle une quarantaine d'inscriptions, anonymes ou célèbres. Ces graffiti, à la lumière des cinglants commentaires de l'auteur,
nous mettent en demeure de penser l'événement
en dehors des lieux communs. " Pour essayer de comprendre, même l'incompréhensible, parce que l'homme est un animal qui se doit de comprendre et de parler. Merci à Adrien Le Bihan de nous l'avoir amèrement rappelé. " (Pierre Iridal-Naquet).