Il y a actuellement 12 notes de lecture correspondant aux livres de Siri Hustvedt (voir ci-dessous).
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[Elégie pour un américain | Siri Hustvedt] |
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Kundry
Sexe: Inscrit le: 30 Juil 2008 Messages: 400 Localisation: Yvelines
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Posté: Mar 31 Jan 2012 19:17
Sujet du message: [Elégie pour un américain | Siri Hustvedt]
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Le narrateur est un psychiatre new-yorkais, divorcé depuis quelques années, qui vient de perdre son père. Tandis qu'il fait son deuil, il se sent de plus en plus attiré par sa mystérieuse locataire. Il est très proche de sa sœur, veuve d'un écrivain célèbre devenu un véritable personnage public. Ensemble, ils vont tenter de percer un secret de leur père, secret qui se révèle finalement bien plus anodin qu'ils ne le croyaient.
Il se dégage beaucoup de charme de cette lecture. Les personnages tâtonnent, ont des problèmes quotidiens, et l'on se sent proche de leurs états d'âmes. Pour moi transparaît surtout la grande difficulté à réellement connaître ses proches, qui gardent tous leurs secrets, qu'ils soient insignifiants ou non. Comment se positionner vis-à-vis d'eux, alors même qu'ils restent inaccessibles?
Pourtant, je crois que ce côté très quotidien, proche de nous, est aussi le défaut principal de ce livre. Ce qui est relaté est si quotidien qu'aucun événement marquant ne se dégage du livre. D'ailleurs en consultant la liste des autres livres de Siri Hustvedt, je me suis rendue compte que j'en avais déjà lu un il y a de nombreuses années -mais je l'avais oublié. Je crois que la même chose se produira avec celui-ci mais qu'importe, j'ai vraiment eu du plaisir à côtoyer Erik, sa famille et ses amis cette semaine.
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[Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt] |
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Message |
bacicoline
Inscrit le: 02 Jan 2006 Messages: 104
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Posté: Dim 18 Fév 2007 18:55
Sujet du message: [Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt]
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J'ai commencé ce livre en mars et je n'arrivais pas du tout à me passionner.
Je trouvais bien sûr que les mots, les situations étaient choisis avec juste ce qu'il faut de précision et que les images décrites étaient de toute beauté... mais j'avais fini par reposer le livre, je n'entrais pas dedans, et n'arrêtais pas de me dire : "tu reprendras plus tard"
Et de quoi m'aperçois-je quand je recommence à lire 3 mis plus tard ? que j'aurais dû attendre 3 pages de plus (je vous assure que c'est vrai !!) et que hop, j'aurais à mon tour été emportée par cette histoire. Parce qu'il y a vraiment, au bout d'un tiers du livre, un vrai renversement d'ambiance, de point de vue, une nouvelle histoire qui commence. Le début ne sert qu'à préparer la suite, à donner toutes les toutes petits clefs qui aideront à suivre ensuite.
Et là, c'est une découverte. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais quelle découverte. Elle est d'une justesse dans le choix des mots, dans le sens du détail et de la mise en relation des hommes et des événements.
C'est beau, c'est ciselé, c'est... je me répète mais je trouve que le mot approprié est "juste" !
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[Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt] |
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Message |
Nadjalou
Sexe: Inscrit le: 15 Déc 2006 Messages: 77 Localisation: Strasbourg
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Posté: Mer 27 Déc 2006 16:56
Sujet du message: [Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt]
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Une découverte. L'écrivain est l'épouse de Paul Auster (je ne le savais pas). C'est une histoire subtile, fine, intelligente. Les relations d'amitié et d'amour y sont magnifiquement révélées. Dans le temps, dans le mouvement du temps, avec ce que le temps a de rude (les "épreuves" de la vie, comme on dit). On y sent le mouvement d'une époque, aussi : de l'insoucience à la désillusion. Du partage à la solitude.
J'aime énormément ce livre. il a touché je ne sais quoi, en moi, au plus profond.
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[Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt] |
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Message |
Teresa
Sexe: Inscrit le: 07 Mar 2007 Messages: 113 Localisation: Sud Ouest
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Posté: Ven 09 Mar 2007 21:40
Sujet du message: [Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt]
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Une histoire qui commence légèrement et devient de plus en plus sombre, difficile, lourde. L'amitié, le couple, l'adolescence, le deuil, la création artistique... Siri Hustvedt sait de quoi elle parle, puisqu'elle est épouse de Paul Auster et mère. Et on y croit, on s'attache aux personnages, on les accompagne dans leurs interrogations et leurs douleurs...
En refermant le livre, très curieusement, j'ai pensé à elle, l'auteur, en me disant qu'elle avait du y mettre beaucoup d'elle même, qu'il avait du lui arracher les tripes, et je lui tire mon chapeau.
J'ai depuis acheté L'Homme sans qualité de Robert Musil (livre lu par l'un des personnages du roman), comme pour prolonger la lecture.
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[Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt] |
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Message |
agoradeslivres
Inscrit le: 30 Sep 2007 Messages: 4 Localisation: Lyon (69) - France
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Posté: Lun 01 Oct 2007 9:50
Sujet du message: [Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt]
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Opération Chemins de Lecture - Octobre 2007 - Val d'Orge
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[Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt] |
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Message |
elisala
Sexe: Inscrit le: 09 Mar 2006 Messages: 786 Localisation: Paris, idf
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Posté: Ven 14 Mar 2008 9:18
Sujet du message: [Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt]
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Triste et puissant, une histoire superbement menée, on s'y laisse emporter comme un rien, et c'est pas joyeux joyeux.
D'ailleurs c'est pour ça que je ne mets "que" 3 1/2 étoiles, trop de tristesse, trop de fatalité, y a un moment, on a juste envie de secouer les personnages pour qu'ils sortent de leur torpeur.
Bon, ça reste malheureusement terriblement réaliste tout ça, bien qu'horrible, donc rien à dire sur la narration, ni sur l'écriture, vraiment j'ai trouvé ça incroyablement bien écrit.
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[Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt] |
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Message |
BMR
Sexe: Inscrit le: 30 Avr 2007 Messages: 155 Localisation: Paris
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Posté: Ven 06 Mar 2009 14:56
Sujet du message: [Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt]
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Après l'Élégie pour un américain, nous revoici chez Siri Hustvedt, l'épouse de Paul Auster.
Dans cet autre ouvrage (antérieur), Tout ce que j'aimais, il était d'ailleurs déjà question d'élégie :
[...] Il avait besoin de ces enfants pour sa propre santé mentale et, grâce à eux, il allait composer une élégie à ce qu'ont perdu tous ceux d'entre nous qui vivent assez longtemps - leur enfance.
Une histoire de couples, new-yorkais, en partie juifs, intellectuels ou artistes : nous habitons toujours sur le même palier que Woody Allen et il ne faut pas être allergique !
Ce qui sauve les romans de Siri Hustvedt, c'est sa plume : remarquable d'élégance et de justesse.
Même réticent dans les premiers chapitres, on finit par se laisser doucement bercer par ces lamentations d'intellos.
Au fil de ce bouquin foisonnant, on glanera d'ailleurs quelques belles pages (et passionnantes) sur l'anorexie et l'hystérie, maladies féminines des expériences du professeur Charcot à la Salpêtrière : les expériences de ces médecins du XIX° auraient-elles fini par créer de toutes pièces malades et maladies ?
D'autres pages également sur l'art et la peinture (perso, on a moins aimé).
Mais le véritable sujet de ce roman (presque un essai), c'est la perte de l'enfant et la perte de l'enfance.
La perte de l'innocence en somme.
Deux couples (environ : chez ces gens-là, rien n'est jamais aussi simple bien sûr !), en route pour les sommets de la réussite et de la liberté (artistes à New-York !), mais malmenés par la vie.
L'un des deux couples perd son enfant : la mort l'emporte et avec lui l'innocence de croire en un monde possible.
L'autre couple ne s'en tirera guère mieux : le mensonge, l'argent, le sexe, ... emporteront également l'innocence de leur fils et leur croyance en un monde meilleur.
Car Siri Hustvedt revisite ici le mythe d'Icare :
[...] Dédale, le grand architecte et magicien, avait fabriqué ces ailes afin que son fils et lui puissent s'échapper de la tour où ils étaient prisonniers. Il avait averti Icare du danger de voler trop près du soleil, mais le garçon, faute de l'avoir écouté, avait plongé dans la mer. Dédale, n'est pas une figure innocente, néanmoins, dans cette légende. Il a risqué trop gros pour sa liberté et, à cause de cela, il a perdu son fils.
Ceux qui ont ou ont eu des ados y trouveront quelques échos.
La plupart des lecteurs-blogueurs ont préféré Tout ce j'aimais à l'Élégie pour un américain, mais pour notre part, notre coeur balance ...
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[Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt] |
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Message |
tweesty
Sexe: Inscrit le: 09 Avr 2007 Messages: 24 Localisation: Paris
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Posté: Sam 26 Déc 2009 15:57
Sujet du message: [Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt]
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Un livre bien plus dur que ce dont je m'attendais... Je ne sais pas pourquoi je m'attendais à un livre plus romantique et ça m'a un peu perturbé. Je suis dans une période où j'ai envie de poésie, d'amour... et là ce n'était pas vraiment ça.
Ca reste une très belle lecture.
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[Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt] |
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Message |
kalistina
Sexe: Inscrit le: 29 Avr 2006 Messages: 620 Localisation: marseille
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Posté: Dim 13 Fév 2011 0:25
Sujet du message: [Tout ce que j'aimais | Siri Hustvedt]
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Léo, qui enseigne l'histoire de l'art, fait la connaissance de Bill, lui-même artiste. Ils deviennent si proches l'un de l'autre qu'ils décident d'emménager dans le même immeuble, sur deux étages contigus. On fait donc également la connaissance d'Erika et de Lucille, leurs épouses respectives, sans oublier Violet, la muse et modèle de Bill.
Mais tout ceci prend du temps, et j'ai bien cru que l'histoire ne démarrerait jamais. Je ne m'attendais pas à un roman à suspense, entendons-nous bien, mais tout de même, j'attendais que "quelque chose" prenne, décolle un peu. J'ai persévéré, et au bout d'une centaine de pages, je me suis réellement attachée aux personnages et à leurs vies. L'histoire est celle d'une certaine amérique, pour qui la vie suit son cours, jusqu'à ce que ses aléas viennent les frapper de plein fouet.
Le fond n'est donc peut-être pas d'une originalité remarquable, mais Siri Hustvedt a un style bien à elle, et surtout une capacité à créer un univers tangible et complexe assez incroyable. L'ensemble est d'une extrême densité et cette richesse m'a vraiment permis de vivre avec les personnages. J'ai vraiment l'impression d'avoir connu Léo, c'est un de mes amis, une vieille connaissance... Il est rare que je puisse ainsi entrer dans l'intimité des personnages et que je les perçoive presque comme de réelles personnes, palpables, vivantes, pas comme des héros désincarnés ou trop fascinants pour être vrais. Je suis pleinement d'accord avec ce que disait un autre lecteur, qui parlait de "justesse".
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